Nicolas Sarkozy a jugé dimanche que la position de Ségolène Royal sur l’interdiction de l'accès par l'Iran à l'énergie nucléaire civile était à terme dangereuse.
"Si l'unanimité de la communauté internationale s'est faite sur la différence entre le nucléaire militaire et le nucléaire civil c'est qu'il y a bien une raison (...) On n'a pas attendu Madame Royal".
La position de la candidate socialiste risque de "ranger 70 millions d'Iraniens derrière ce monsieur qui n'est rien d'autre qu'un dictateur", a-t-il fait valoir à propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Au niveau international, personne n'a le même raisonnement que Madame Royal, pas même Georges Bush. Son voyage au Proche-Orient est perçu négativement par 52 % des Français. Rappellons ici que même à gauche personne ne soutient cette initiative, Laurent Fabius et DSK s'y opposant.
Interrogé sur le même sujet, François Bayrou, candidat UDF à l'Élysée, a partagé le point de vue exprimé par Nicolas Sarkozy.
Rappelons ici ce que Nicolas Sarkozy proposait en septembre dernier : « Je
veux donc faire ici une proposition : pourquoi ne pas créer, sous
l’égide de l’AIEA, une Banque mondiale du combustible nucléaire ?
Celle-ci
serait abondée financièrement ou en nature par les puissances
nucléaires et garantirait la livraison de combustible nucléaire civil
ainsi que le retraitement des matières fossiles à tous les États
désireux de développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, mais
qui naturellement renonceraient à l’option nucléaire militaire.
Ainsi, me semble-t-il, la communauté internationale, représentée par l’AIEA, offrirait-elle toutes les garanties d’accès sécurisé aux bienfaits de l’énergie nucléaire, sans risque de détournement militaire. Elle ôterait en outre à certains pays potentiellement proliférateurs le prétexte du droit à accéder à l’énergie nucléaire civile ou de l’indépendance énergétique. »
Cette proposition reçoit un large écho international, dans le cadre d'une initiative de lutte contre la prolifération atomique , Warren Buffett a promis d'offrir 50 millions de dollars pour soutenir une telle banque. Elle a obtenu le soutien des grandes puissances, à commencer par les États-Unis, la Russie et la France.
En matière de politique internationale, il faut donc se garder de tout approxiamtion. Je lancerais bientôt sur ce site une galerie photo traduisant la dimension internationale de Nicolas Sarkozy.
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