Devant 12 000 jeunes réunis au Zénith à Paris ce dimanche, Nicolas
Sarkozy s'est adressé à la jeunesse de France Il a parlé d'amour et de
fraternité.
« Au-delà de la droite et de la gauche, au-delà des partis, au-delà
des croyances, il y a quelque chose de plus grand qui s'appelle la
France.
Je veux rendre à chaque jeune Français la fierté d'être Français.
Cette fierté, je veux que nous l'offrions en partage à tous ceux qui
veulent devenir Français, au lieu de les accueillir dans une France
qui croirait si peu dans ses valeurs qu'elle ne se donnerait même plus
la peine de les défendre.
Président de la République je veux rassembler tous les Français et leur
dire que j'honorerai tous ceux qui ont fait la grandeur de la France,
sans me préoccuper de la couleur de leur peau, de leur appartenance
politique, de leurs origines sociales.
Je rêve qu'un jour tous les enfants dont les familles sont
françaises depuis des générations, tous les enfants de rapatriés et de
harkis, tous les enfants d'immigrés, tous les petits-enfants
d'Italiens, de Polonais et de Républicains espagnols, tous les enfants
catholiques, protestants, juifs ou musulmans puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve que vous viviez dans une France où personne ne soit jugé sur la
couleur de sa peau ou sur sa religion ou sur l'adresse de son quartier,
mais sur la nature de son caractère.
Je rêve d'une France où chacun trouve sa place, où les
professeurs n'aient plus peur de leurs élèves, où les adultes n'aient
plus peur des jeunes, où les jeunes n'aient plus peur de devenir
adultes, où les parents n'aient plus peur que leurs enfants vivent
moins bien qu'eux, où l'ouvrier ne vive plus dans la hantise des
délocalisations, où la différence ne soit plus vécue comme un danger
mais comme une richesse, où l'avenir ne soit plus une menace mais une
promesse.
La fraternité, c'est l'égalité des chances, c'est tout faire pour que
chacun puisse développer ses talents, puisse essayer de réaliser ses
ambitions, de réaliser ses rêves. Si je suis élu, je mettrai en oeuvre
une politique de discrimination positive à la française,
fondée non pas sur des critères ethniques qui nourriraient le
communautarisme, mais sur des critères économiques et sociaux, parce
que l'égalité républicaine ce n'est pas traiter également des
situations inégales mais de donner plus à ceux qui ont moins, de
compenser les handicaps. »
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